Groupements de pharmaciens en action : des promesses mais vigilance maintenue

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Résumé : Le 30 mai 2024, une grève majeure a paralysé environ 90% des pharmacies en France, marquant le mouvement le plus significatif en dix ans. Les pharmaciens protestaient contre la fermeture croissante des officines, particulièrement en zones rurales, en raison du manque de repreneurs, avec plus de 300 fermetures récentes. Ils dénonçaient également la pénurie de médicaments, l’absence de revalorisation des honoraires depuis 12 ans et l’éventualité de la vente en ligne de médicaments sans ordonnance, perçue comme une menace concurrentielle d’Amazon. Des manifestations ont eu lieu dans une quarantaine de villes, notamment à Paris. Certaines pharmacies ont été réquisitionnées pour assurer la continuité des soins.

Description : Laurent Filoche, président de l’Union des Groupements de Pharmaciens d’Officines, a trouvé la réunion avec le ministère positive. Le ministère a rassuré les représentants sur le fait qu’il n’y a pas de calendrier pour la vente en ligne des médicaments et qu’ils éviteront l’arrivée de pure players comme Amazon. La mobilisation des pharmaciens a clairement eu un impact, avec des promesses de co-construction future pour répondre aux besoins de la profession. Laurent Filoche a souligné que les pharmaciens resteront vigilants et prêts à se remobiliser si nécessaire.

Alain Grollaud, directeur général d’Optipharm Groupement de Pharmacies et président de Federgy, a également noté l’écoute attentive du ministère. Il a confirmé qu’il n’y a pas d’intention de casser le maillage des pharmacies ni d’ouvrir le capital des officines. Le sujet de la vente en ligne a été abordé dès le début de la réunion, montrant son importance. Alain Grollaud a insisté sur la nécessité de répondre aux besoins sociétaux, notamment pour les patients immobilisés ou isolés, et a assuré que des réunions de co-construction se poursuivront.